SÉMINAIRE BABYLONE - Psychanalyse & Littérature - 4 novembre 2013 [120]

Gisèle HARRUS-REVIDI
Psychanalyste, Universitaire, Membre de la Société Psychanalytique de Paris,
Directrice de la revue Champ Psychosomatique
James Ellroy ou d’un trauma majeur à une rédemption créatrice.
Discutant : Maurice Corcos, psychiatre, psychanalyste

La question immédiate qui se pose dès l’approche de l’œuvre d’ Ellroy est celle du lien existant entre la chaine traumatique exceptionnellement grave qu’il a vécue depuis sa jeunesse et sa fécondité créatrice. Sa mère, en effet, a été assassinée quand il avait 12 ans. Et le thème prédominant et presque unique de son œuvre est le meurtre dans sa description la plus crue et avec une pensée, en apparence (mais en apparence seulement) des plus opératoires . Dans un contexte historico-géographique décrit avec une minutie des plus obsessionnelles, Ellroy raconte, répète, brode, invente, encore et toujours la même histoire. Il atteint la célébrité avec Le dahlia noir, transposition du meurtre de sa mère  sur un autre meurtre également bien réel, et dans lequel il commencera à peaufiner sa signature par une écriture en apparence calquée sur le réel.
Ellroy a été qualifié par le NY Times de « plus grand écrivain américain du siècle ». Sacré meilleur roman  non policier par Times Magazine pour American tabloïd en1995 et en 1996, meilleur essai de l’année pour Ma part d’ombre.
De l’assassinat considéré comme l’un des Beaux-Arts comme avait déjà dit Thomas de Quincey… en 1854.

Bibliographie
James Ellroy, Le dahlia noir (1987), Rivages/Noir, 2006.
James Ellroy, Ma part d’ombre (1996), Rivages /Noir 1999.
James Ellroy, Destination Morgue, (2004), Rivages/Noir 1992.
James Ellroy, La malédiction Hilliker (2010), Rivages 2011.
Revue POLAR spécial James Ellroy, Rivages/Noir 1992 (épuisée).

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