Séminaire BABYLONE – Psychanalyse & Littérature – 5 février 2007 [58]

Annette FREJAVILLE
Psychiatre
Marie Bonaparte, une princesse orpheline

« J’avais beaucoup écrit pour moi-même depuis ma septième année, notant sur des cahiers, des agendas, ce que je sentais, imaginais, et les évènements de ma vie. Le mouvement de la plume imbibé d’encre sur le papier lisse et pur était pour moi une volupté physique comme il l’est toujours resté. »
« Que je voudrais, moi, quand je serai morte, que quelque chose de moi, une pensée, un écrit, me survécût…ou bien vivrai-je en vain, comme à peu près tout le monde ? »
« O les mots ! Les mots que les magiciens poètes ont rangés, le long des lignes, sur les pages ! Je voudrais tous les posséder, avec leur sens et leur magie, et savoir un jour évoquer, grâce à leur force occulte, dans d’autres esprits, ma pensée. »
Ainsi lorsque moi, dans ma tombe, écrasée sous le poids de la terre, ma pensée serait restée, là-haut toujours prête à s’envoler….. »

Voici ce qu’écrivait M.B. dans ses souvenirs de jeunesse, publiés en 1958.

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