Séminaire BABYLONE – Psychanalyse & Littérature – 4 avril 2004 [44]

Thérèse TREMBLAIS-DUPRÉ
psychanalyste

La mère absente chez Julien Green et Julien Gracq

 

Il peut sembler curieux d’avoir réuni deux écrivains si différents l’un de l’autre opposés par leur origine familiale, leur inspiration et leur sexualité : Julien Green né en France est issu d’une famille du Sud de l’Amérique, Julien Gracq est né et a vécu sur les bords de la Loire.
Mais ils ont en commun, ayant l’un et l’autre couvert le XXème siècle, (Julien Green 1900-1998) et Julien Gracq (né en en 1910, toujours vivant) d’avoir été saisis par le souffle du freudisme : Julien Green pour y avoir été initié par l’Université de Charlottesville, à 19 ans, Julien Gracq pour avoir été capté par André Breton et le Surréalisme dans ses années d’Ecole Normale à 20 ans.
L’un et l’autre, tournés vers leur monde intérieur, indifférents, et comme étrangers à leur siècle, déploient à travers leurs personnages, leur vision d’un psychisme marqué par les enjeux de l’enfance, du sexe, de l’âge d’or perdu et la fascination de la mort.

Il s’agit d’évoquer comment, chez ces auteurs, les impressions d’enfance, leur relation maternelle qu’ils nous ont livré l’un et l’autre a marqué leur inspiration et leur style de vie.


Références bibliographiques
S. Freud. Principes du cours des évènements psychiques. In Résultats, Idées, Problèmes. PUF
S. Freud. L’Inquiétante Etrangeté. Ed Folio.
Julien Green. Moïra.
Julien Gracq. Un balcon en forêt.
Th. Tremblais-Dupré. La mère absente : une lecture psychanalytique de Julien Gracq, Balzac, Molière, Shakespeare, Julien Green. Ed. Du Rocher.

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