Séminaire BABYLONE – Psychanalyse & Littérature - 13 avril 2015 [123]

Denis BOCHEREAU
Pédopsychiatre
A défaut de s’infinir… Ecrire ? Lire ? Dé-lire ?
A partir du roman « Le Parfum »de Patrick Süskind
Discutante : Marie-Aude PIOT, Psychiatre

Il est des œuvres, d’art ou de littérature, qui un jour nous percutent et nous impactent à la façon d’un coup de foudre, ou mieux, ou pire, d’un coup de tonnerre dans un ciel serein. Comme si on les avait attendues, espérées, désirées, redoutées peut-être, sans le savoir, sans s’en douter, depuis toujours. On les cherche ou on les trouve, on les découvre, on les déguste, on les savoure, on les recherche ou on les retrouve, on les redécouvre, on en profite, encore et encore, en rendant grâce – presque à chaque instant de notre contemplation ou de notre lecture / relecture – à l’artiste ou à l’auteur d’avoir imaginé, puis créé et confié une telle merveille.
Autrement dit, on regarde, on écoute, on goûte, on lit, on se relie et on se réconcilie avec…
Annonçons clairement et honnêtement la couleur : il ne sera ici guère question de l’auteur.
Il s’agira de proposer une mise en forme et en mots des éclats provoqués par une troublante rencontre entre une ambiance, un personnage et un lecteur.
Il s’agira de partager / communier / communiquer des impressions. Ensemble. C’est tout. C’est déjà ça.
Il s’agira de lancer des idées, comme des balles, ou des billes, ou des quilles, ou des osselets, et de jouer avec quelques-uns des innombrables / innommables effets (de sens, bien entendu) générés par cette extravagante « histoire d’un meurtrier ».
Ceci, en associant aussi librement que possible, du moins en apparence, en s’exposant / expansant gaiement (voire… follement), en jubilant presque d’être mis en présence d’un rêve / cauchemar… réalisé ou, plus exactement et heureusement, magnifiquement raconté.
Ceci, en se fondant, paradoxe oblige, sur le récit assez classique d’une trajectoire, guère réjouissante pour le commun des mortels, du moins en apparence.
Que nul(le) ne vienne, s’il / elle n’a pas lu l’ouvrage ? Que nul(le) ne vienne, s’il / elle n’a pas lu « tout Freud », ni tous ses continuateurs ? Mais non, mais non… Si le cœur vous en dit, et si notre monde harassant vous en laisse le temps et le loisir, parcourez quand même… au hasard et entre mille… : «La construction de l’espace analytique» et «Le céleste et le sublunaire», de Serge Viderman ; «L’état amoureux», de Christian David ; «Le génie du fœtus», de Jean-Marie Delassus ; «Histoire de l’autisme», de Jacques Hochmann ; quelques livres d’Irvin Yalom, d’Oliver Sacks ou de Jean-Pierre Luminet, au choix, ou encore…
Faites donc comme d’habitude. Venez comme vous voulez, venez comme vous êtes, ou comme vous étiez. Vous êtes tous et toutes bienvenu(e)s. Vous serez peut-être… qui sait ?... transformé(e)s. Promis juré ? Mauvaise blague ? Venez, vous dis-je, ou alors… lisez ! Ou écrivez… Ou enfin, bullez tranquillement, chez vous, de préférence en bonne compagnie.

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